Une appli pour faire revenir des clients en agences de voyage?

Crédits : Capital Data

Source : Tourmag.com

Digital et agence physique peuvent-ils devenir les meilleurs amis du monde ? C’est tout l’enjeu de la solution développée par CapitalData.

Le digital est souvent pointé du doigt par les agences physiques comme cannibalisant la clientèle, mais la start-up CapitalData a décidé de rendre le numérique friendly pour les commerces.

La jeune pousse depuis passée sous le giron de la société Highco, un groupe spécialisé dans le marketing comptant plus de 800 personnes à travers l’Europe, est née en 2009 autour de la thématique de la donnée et surtout de son exploitation.

« Nous nous positionnons sur le marché du data marketing. Notre objectif est de mettre en œuvre des dispositifs marketing personnalisés ayant pour but de générer dues visites incrémentales dans les commerces physiques » explique Nicolas Cassar, le directeur marketing et communication de la start-up.

Et pour attirer de nouveaux clients, CapitalData a imaginé Tourist Tracker pour un de ses clients, à savoir Franprix. « Notre solution drive to store, consiste à aller chercher les personnes qui sont sur le web pour les emmener vers les enseignes de la marque » raconte le responsable.

Pour générer ce trafic vers ces points de vente, les équipes de CapitalData ont décidé de s’adresser aux touristes étrangers, ne connaissant pas ou très peu Franprix, et qui représentent potentiellement une cible de 20 millions de nouveaux clients.

Afin de communiquer et s’adresser à cette clientèle, Tourist Tracker est une solution qui identifie les touristes étrangers à Paris, là où sont situés une très grande partie des points de vente de Franprix.

« Pour identifier, cette cible ce n’est pas compliqué, il suffit de s’intéresser à leurs habitudes, grâce à leurs téléphones. Toutefois, nous avions une difficulté, qui est celle de la durée de séjour comprise généralement entre 4 et 7 jours » ce qui impose une réactivité importante, pour toucher potentiellement les millions de visiteurs.

Ainsi, pendant ces quelques jours dans la capitale française, le parcours digital du touriste est suivi et jalonné de publicités de l’enseigne tout au long des consultations de ses applications favorites ou des sites web.

Une fois que le touriste a cliqué sur la bannière, il sera guidé à l’adresse la plus proche. Depuis avril 2018, Franprix bénéficie de cette solution technologique et l’impact prévu dans le plan de communication est impressionnant.

« Nous prévoyons de faire 6 millions d’impressions de bannières, sur les 10 premiers mois. Pour l’instant, nos algorithmes apprennent de leurs actions et ajuster le dispositif. A date nous enregistrons un taux de clic de 0,6%. Un très bon résultat pour le secteur de la distribution alimentaire, alors que le taux de clic moyen d’une bannière est de 0,1% quels que soient les secteurs d’activité.

Cette technologie est-elle transposable aux agences de voyages ?

A l’heure où les agences cherchent à renouveler leurs clientèles et redynamiser leurs activités, , les solutions DriveToStore n’apparaissent pas comme LA solution-miracle, mais comme un outil de plus permettant d’appâter les clients.

« Les applications sont très nombreuses, et ne se limitent pas au simple secteur de l’alimentaire. Il est concevable de pouvoir l’adapter pour les musées, la restauration…mais aussi les agences de voyages » précise Nicolas Cassar, le directeur marketing et Communication de la start-up.

« De la même manière que nous arrivons à faire venir des Français dans les magasins Franprix nous pouvons absolument le faire pour les boutiques Thomas Cook ou Selectour. Nous nous sommes aperçus avec nos différents travaux, qu’il est nettement plus compliqué de faire venir les personnes dans un supermarché concurrent, que de leur faire visiter une concession automobile. »

En somme, selon l’expert, il serait même plus aisé de convaincre un prospect pour un produit à plus forte valeur ajoutée. Pour faire cela, CapitalData va s’interfacer avec les données du réseau de distribution et retrouver les identités numériques (ID) des clients, puis regrouper toutes les informations sur un même individu.

Une fois cette première étape remplie, les algorithmes vont personnaliser l’offre en fonction des comportements on et off line des clients/prospects. « Tous les messages sont ciblés et parfaitement personnalisés, puis in fine il est totalement possible de mesurer le trafic généré dans chaque point de ventes, mais aussi les ventes additionnelles » selon Nicolas Cassar.

« Les magasins ne vont pas mourir, c’est ma conviction propre, mais ils doivent se réinventer et fournir une expérience impossible à retrouver sur le web. » Alors si Tourist Tracker fait une partie du job, le reste est aux agents de l’imaginer.

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